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Je vous lisais l’hiver dernier
Votre poésie est jolie
J’y vois de la mélancolie
Quoi que vous vous en défendiez
Pendant que vous vous endormiez
Je vous ai lu jusqu’à la lie
Au bout de la flamme pâlie
Près du feu l’automne dernier
C’est le temps des treilles d’osier
Je n’ai sur moi qu’un chemisier
Il flotte un parfum d’Italie…
Et quoi que, vous, vous en pensiez
Votre poésie est jolie
Et je n’ai, moi, que ma folie…
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Refermez vos beaux yeux, Monsieur, car je ne veux
Plus voir ces deux lacs bleus d’amour où je me noie
De honte de n’avoir ni l’âge ni la soie
De vos grands cils d’ébène où s’affolent mes vœux...
Vous arrivez trop tard, bel ange de lumière !
A ce fruit je ne goûte ; il fut trop consommé…
Consentez, je vous prie, à cette humble prière :
Que je garde en mémoire une œillade dernière,
Et le rêve secret de vous avoir aimé !...
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(dommage que j'aime pas ma façon de chanter, lol)
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Ce serait le matin… La porte serait grande
Ouverte de ta chambre, et traversant la cour
Je chasserais tes chats pour te faire l’amour
Ne voulant nul témoin (fussent yeux en amande)…
J’approcherais du lit, n’espérant d’autre offrande
Que ton corps endormi - peut-être sans atour ? -
Et qui comme la fleur naissant au petit jour
Sous mes doigts se tendrait par magie et commande …
Je serais de ton rêve un doux prolongement
Car je sais qu’en secret tu te veux mon amant…
- Hélas ! ce n’est qu’un songe, et là, dans ma cuisine
J’écris ces pauvres vers , n’osant faire le mur
Pour rejoindre un voisin dont le cœur, bien trop pur
Et n’aimant que ses chats , ne voit pas sa voisine…
humour....
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A l’entrée de notre petit bois
Nous avons chacun notre chêne
Nous nous y adossons quelques minutes
Dans un corps à corps amoureux
Puis nous quittons les sentiers...
C’est une forêt assez claire
Très verte, accueillante,
Nous y trouvons la solitude
Le silence
Des fleurs des bois
Des parfums ressourçant
Des traces et des bruits de bêtes
Des troncs couchés pour s’y assoir sur la mousse
Et des souches encore pleines de vie
Nous y allons tous les soirs
En passant par le champ qui jouxte la maison
Et sur le petit chemin qui y mène
Nous nous arrêtons près des chevaux
Qui nous suivent le long de la haie
Puis, près des deux chiennes,
La mère et la fille, qui nous font la fête
Ce soir, nous verrons peut-être un lièvre
Et avec un peu de chance, un cerf
J’attends que tu rentres du travail
En écrivant ces quelques mots
Témoins de ma petite vie de retraitée
Bien remplie de gratitude
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Quand elle ouvre la fenêtre
Un chant d’oiseaux la pénètre
Un parfum de fleurs la berce
Un doux rayon la caresse
Voir avec les yeux de l’âme
Fit s’allumer cette flamme
Qui danse dans ses yeux vides
Aux petits éclats candides
A fleur de peau, fleur de rêve,
Au centuple sent la sève
De ce printemps qui l’enivre,
Et de sa nuit la délivre
Les yeux de son cœur s’affolent
Elle imagine , elle vole !
Mystérieuse jouissance
De l’aveugle de naissance...
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